Pour une entreprise, le manque de chiffre d’affaires engendre une perte de la marge contribuant à la couverture des charges fixes et du bénéfice que l’on nomme la marge surs les coûts variables.
Les coûts variables sont constitués principalement par les achats et approvisionnements. Ils n’ont pas été supportés par l’entreprise sur la partie du chiffre d’affaires perdu du fait de la baisse ou de l’arrêt de son activité.
L’indemnisation d’une perte d’exploitation est obtenue par la multiplication du chiffre d’affaires perdu par le taux de la marge sur ses coûts variables.
L’évaluation de la marge sur coûts variables a ainsi une importante influence sur le montant de l’indemnisation.
Pour une entreprise mono produit ou mono activité, le taux de marge entre les ventes et les achats directs est sensiblement une constante. Les charges variables passées sont établies avec suffisamment de précision par un retraitement des 2 à 3 comptabilités antérieures.
Exemple de calcul du taux de marge sur coûts variables
Lorsque des écarts apparaissent d’une année sur l’autre, il convient d’analyser l’évolution de la structure de coûts pour rechercher la (les) cause et argumenter afin retenir un taux le plus élevé possible au profit de l’entreprise.
Remarque : Sauf cas de force majeure, la masse salariale (salaires plus cotisations sociales) est considérée comme une charge fixe, soit pour des raisons techniques (personnel spécialisé à conserver), soit pour des raisons sociales (éviter le chômage technique que n’accordent pas les services de la main d’œuvre), soit parce que la nature du sinistre (incendie, …) n’est pas considérée comme un cas de force majeur.
Par différentiel, le total des charges non variables (à indemniser) est exprimé en pourcentage du chiffre d’affaire. Appliqué au chiffre d’affaires perdu, nous accédons à l’évaluation de la perte d’exploitation.
Lors des expertises d’assurance et judiciaire, les opérations se concluent parfois avant que l’effet sinistre soit complètement effacé.
Ainsi il faudra réclamer également l’indemnisation d’une perte future sur une période complémentaire pour rattraper le chiffre d’affaires qui aurait été atteint en l’absence du sinistre.
Mais également viennent s’ajouter l’indemnisation des frais supplémentaires induits et parfois la baisse de marge sur le chiffre d’affaires maintenu.
Les expertises conduisent à des délais parfois longs et l’indemnisation tarde à venir.